Le mobilier urbain fait peau neuve Enjeu politique et économique majeur,
l’aménagement d’espaces publics laisse
sérieusement à désirer. Certains maires s’en
émeuvent et commencent à se soucier de la qualité
du mobilier urbain implanté sur les trottoirs et les
chaussées. Elément fondamental du cadre de vie, lieu
privilégié de la vie publique, la rue apparaît
comme la vitrine de la cité. Les fontaines existent depuis
l’Antiquité, les enseignes sont apparues dès le
Moyen âge, les premières latrines publiques au XV°
siècle, les plaques de rues ont été posées
systématiquement au XIX°, époque où
réverbères, colonnes Morris, bancs et grilles
d’arbres en fonte ont fait leur apparition. Pour autant, nul ne
songeait alors à englober ces différents objets sous le
vocable de « mobilier urbain ». La paternité de cette expression semble
attribuée à Jean-Claude Decaux. L’homme qui a
commercialisé dès 1964 les Abribus (l’installation
et la maintenance ne coûtant pas un sou aux villes,
l’industriel obtenant en contrepartie de rentabiliser son
investissement par la vente d’espaces publicitaires) a
proposé en 1972 un nouveau produit aux maires : le MUPI
(mobilier urbain pour plan de ville et information), rebaptisé
par beaucoup « sucette »… Comme le rappellent Annie Boyer et Elisabeth
Rojat-Lefebvre, auteurs d’un ouvrage de référence
sur le mobilier urbain I, l’espace public est « convoité par des acteurs aux intérêts contradictoires
» : élus, publicitaires et habitants n’ont pas du
tout les mêmes aspirations… Si l’éclairage
public est destiné à assurer de nuit, la
sécurité des piétons, des automobilistes -ou des
deux roues-, à rendre aussi la ville plus attirante, «
les matériels d’information et de communication
–plaques de rues, bornes électroniques, affichage
municipal et culturel, tables d’orientation…- permettent
aux pouvoirs publics de communiquer et aux citoyens de s’informer
et de se diriger.(…) Les bancs, banquettes, sièges et
causeuses, associés parfois à des tables, constituent les
mobiliers de repos ; les corbeilles, conteneurs sélectifs de
déchets et sanitaires publics contribuent à la
salubrité de la ville ; un certain nombre
d’éléments –bornes, potelets et
barrières, horodateurs et socles à vélos-
répondent aux contraintes créées par la
circulation urbaine ; les grilles et corsets d’arbres assurent la
protection nécessaire au bon développement de
l’arbre en ville… » et encore, cette liste n’est-elle pas exhaustive, insistent Elisabeth Rojat-Lefebvre et Annie Boyer.. Au siècle dernier, l’invention
était au rendez-vous : la technique de la fonte permettait de
fabriquer en grandes séries bancs, grilles d’arbres,
corbeilles, fontaines ou réverbères à moindre
coût. Chaque ville pouvait néanmoins exiger un dessin qui
lui soit propre, identifiable. Aujourd’hui, des
réverbères typiquement parisiens sont implantés
dans des lotissements reculés du Midi ou de la Bretagne et de
fausses colonnes Morris sont visibles à Nîmes, Montpellier
ou Bordeaux… Choisis sur catalogue par des techniciens plus
soucieux d’économie que d’esthétique, ces
éléments hétéroclites polluent les zones
piétonnes, les quartiers pittoresques et les centres anciens
n’étant guère épargnés. Un mobilier
« de style » (prisé des architectes des
bâtiments de France ?) étant censé convenir aux
abords des monuments historiques… Si les formes et les matériaux se sont
considérablement diversifiés, la fonction et
l’utilité du mobilier urbain prête aujourd’hui
à polémiques. Des exemples ?Alors que les points
d’information électroniques se sont multipliés au
fil des ans dans les centres urbains –au grand
bénéfice des afficheurs- le nombre de jeux pour enfants,
lui, n’a guère progressé ! Juxtaposition d’objets encombrants
–nos édiles auraient-ils peur du vide ?- publicité
omniprésente, luminaires hors d’échelle, bornes
anti-voitures gênantes pour les piétons, sièges
implantés dans des lieux où nul ne songerait à
s’asseoir… la liste des doléances est longue ! Le système Decaux, surtout, a
été violemment critiqué, y compris par les
chambres régionales des comptes. Depuis 1995, plusieurs ont
fustigé les dispositions qui permettaient « de passer des marchés négociés sans mise en concurrence » alors que, bien souvent, il était « possible d’acquérir des matériels moins onéreux et mieux adaptés aux besoins » En échange d’une concession
accordée par telle ou telle municipalité, Jean-Claude
Decaux s’engage en effet à fournir « pour partie
gratuitement, les luminaires, mâts de signalisation, bancs,
poubelles, moto-crottes, feux tricolores et journaux d'information
lumineux » explique le quotidien Le Monde . « les
maires acceptent de lui verser, en sus des autorisations exclusives
accordées gratuitement, des loyers pour les Sanisettes : 62 000
francs par an par Sanisette à Paris (il y en a quatre cents) et
de 70 000 francs à 80 000 francs par an en province. Ils
prennent aussi en charge les raccordements d'eau et les charges
électriques, voire l'entretien de l'ensemble, et ne demandent
aucune commission sur la publicité vendue. » En 1978, la société Jean Claude
Decaux était déjà présente dans 500 villes
françaises, vingt ans plus tard elle gérait les
concessions de 650 villes, « soit la quasi-totalité des
agglomérations de plus de trente mille habitants Le chiffre
d'affaires étant passé à plus de 3 milliards de
francs pour cent cinquante mille pièces de mobilier
installées » . Nous souhaitions rencontrer Jean-Claude Decaux,
lui avions soumis –à la demande de son service de presse-
nos questions par écrit en juillet dernier, mais ce dernier
n’a jamais daigné répondre. Un secteur très concurrentiel Les fabricants, souvent
spécialisés dans un matériau (béton,
ciment, plastique, métal, bois, pierre) s’efforcent
d’offrir des gammes de produits « coordonnés »
à leurs clients, histoire de conquérir de nouvelles parts
de marchés. Résultat : lorsqu’une commune cherche
à renouveler son parc de bancs ou de corbeilles de
propreté, les services techniques sont submergés de
propositions d’objets disparates dont on vante « l’homogénéité ».
Et voilà comment une placette de village se couvre un beau jour
de jardinières, de socles à vélos et de plots en
béton, (cubiques, cylindriques ou sphériques). Il suffit de feuilleter les catalogues de
fabricants, de se connecter sur Internet (une centaine de
professionnels, français et étrangers, affichent leurs
réalisations sur le site http:// www.mobilier-urbain.org)
pour constater que les entreprises insistent surtout sur la
simplicité d’utilisation et la sécurité des
utilisateurs. La facilité d’entretien, la
résistance des produits aux intempéries et au vandalisme
rassurent à l’évidence les élus et les
services techniques ! Les industriels sont les premières
victimes da la formidable surenchère à laquelle ils se
livrent : « chaque année voit fleurir des styles
différents, du plus dépouillé au plus
chargé, du plus simple au plus complexe », constatent encore Annie Boyer et Elisabeth Rojat Lefèbvre Faute de moyens, les communes ne peuvent en effet s’offrir les matériels « haut de gamme » dessinés par des architectes ou des designers prestigieux. « Les
candélabres conçus par Philippe Starck valent 180 000F
quand un modèle courant ne dépasse pas 10 000… » affirme Roger Narboni « Dans le domaine de l’éclairage, le catalogue a tué la création » insiste ce concepteur lumière. « Les
élus ne se rendent pas compte qu’il faut s’engager
sur de grandes séries pour que la fabrication d’un moule
soit amorti et que l’objet sorte à un prix raisonnable.
Philips, Thorn, Comatelec ne veulent plus se lancer dans la fabrication
de 50 luminaires spécifiques à une ville. Ces industriels
raisonnent en séries de 7 à 10 000 unités. Du
coup, j’en suis réduit à prendre un
réflecteur ici , un tube là, je fais du mécano ! » Roger Narboni est parvenu à faire
éditer le candélabre mis au point pour le Cours des
cinquante otages à Nantes. Le maître d’ouvrage
concerné ayant donné son accord, ce modèle figure
désormais au catalogue de Thorn. Rançon du succès
? les lampadaires dessinés pour Brouage n’ont pu en
revanche être commercialisés : le Conseil
général de Charente maritime, qui a subventionné
toute l’opération de cette citadelle du XVII°
siècle, s’y est farouchement opposé, estimant que
le mobilier conçu pour ce grand site national (le label lui a
été décerné en 1989) lui avait forgé
une identité propre et ne saurait être implanté
ailleurs. Un changement dans les mentalités ? L’expiration d’une concession, la
résiliation d’un contrat de mobilier urbain fournit
souvent l’occasion d’une remise à plat. Des
consultations sont aussi désormais systématiquement
organisées dans le cadre de la loi sur les marchés
publics. Une réflexion plus approfondie sur l’espace
public a aussi été engagée ces dernières
années par de grandes agglomérations, des appels à
candidatures lancés lorsque de gros travaux
d’infrastructures (comme le tramway ou le TGV) et des
requalifications de quartiers sont programmés. A Mâcon, une consultation a
été lancée auprès de designers et de
plasticiens sur la signalétique. « Je voulais un mobilier qui sorte des modèles courants
» explique Franck Neyron, urbaniste à la ville depuis
trois ans. Bornes et panneaux d’information jalonnent le parcours
patrimonial baptisé « Macôn de place en place
». «Les services techniques ont accepté
qu’on sorte du catalogue parce qu’il s’agissait du
cœur historique. Le problème c’est que de
magnifiques bornes en pierre voisinent avec des poubelles très
moches… » A Thionville, tout le cœur a été repensé : « Jean-marie
Domange, le député maire est parti du principe que
l’urbanisme est le premier levier économique d’une
ville. Il s’est donc beaucoup impliqué dans toutes les
opérations d’aménagements d’espaces publics
et a décidé de faire appel à des maîtres
d’œuvre extérieurs : il y a des compétences
dont il faut savoir s’entourer », estime Roger Schreiber, directeur général des services techniques. Jean-Michel Wilmotte a remporté cette
consultation en 1996. Dix ans après avoir imaginé les
chaises des jardins du Palais Royal à Paris ! Entouré
d’une équipe de soixante-dix personnes, cet ancien
diplômé de l’école Camondo a supervisé
de gros chantiers (Lyon, Annecy, La Rochelle, Orléans et
Valenciennes, notamment). Les sobres lampadaires en acier gris et les
feux de circulation profilés résolument design
implantés sur l’avenue des Champs Elysées ont fait
prendre un sacré coup de vieux aux réverbères
Hitorff. Jean-Michel Wilmotte –qui cherche à développer le concept « d’architecture intérieure des villes
» (nouvelle approche du traitement des espaces urbains qui
concerne à la fois les revêtements, les plantations,
l’éclairage et le mobilier)- intervient à
Thionville dans le cœur médiéval,
piétonnisé, sur trois places et quelques rues alentour :
« il n’y a pas d’Abribus et toutes les sucettes Decaux ont disparu précise Roger Schreiber.
Les poubelles, les lampadaires, tout est dessiné par
l’agence Wilmotte, en accord avec les orientations
préalablement définies.» Si les grosses pointures de la profession
s’investissent volontiers dans les opérations fortement
médiatisées, des architectes et paysagistes plus obscurs
parviennent parfois à convaincre les maire de petites communes
que le choix sur catalogue n’est nullement une fatalité,
qu’une série limitée d’objets
répondant à leurs besoins peut être
envisagée. « Il faut se battre» insiste
Reinate Eleirt, qui a notamment dessiné les sièges,
poubelles, porte-vélos et panneaux signalétiques
implantés dans 19 communes du Marais Poitevin réunies en
syndicat de pays. Cinq ans de bagarres mais au final, « un résultat satisfaisant »… Les Conseils d’architecture,
d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) jouent un
rôle important de sensibilisation des élus dans ce
domaine. « Tout n’est pas idyllique, admet volontiers Michel Astier, architecte-urbaniste à Clermont Ferrand et conseil au CAUE du Puy de Dôme,
mais les orientations résultant d’une réflexion
commune élus et concepteurs vont généralement dans
le bon sens. ». © Carine Lenfant Encadré : le prix de l’originalité Installé à Biarritz, Luc
Vaichère (atelier LV2A) réalise beaucoup
d’aménagements urbains en zone rurale. En butte à
l’attitude frileuse des techniciens de la DDE « qui ne
comprennent rien », il doit composer également avec les
syndicats d’électrification : « ils
amènent 50% des financements mais veulent se charger de la
maîtrise d’œuvre…Il est alors très
difficile de prescrire du matériel et l’on assiste
à une prolifération de luminaires arbres de Noël ». A Eugénie les bains, l’architecte s’est efforcé de «redonner une identité»
à cette petite station thermale des Landes. Un kiosque à
musique « qui donne une note contemporaine, sans faire de
mimétisme » un pont et une pergola tout en bois
–« témoignages des savoir-faire locaux
»-ont été réalisés
spécialement pour le jardin des thermes nouvellement
créé. (voir photos). Si le coût de
l’aménagement global, avec création de tertres, de
lac et de bassins ornés de sculptures a atteint 7 millions de
FF, a été financé par des subventions de
l’Europe, de la Région et du Département :-« il s’agissait de’ réhabiliter tout le cœur »- le prix unitaire du kiosque n’a pas dépassé 100 000F. Si les communes disposent de très peu
d’argent, Luc Vaichère s’efforce de trouver des
solutions adaptées, « même sur catalogue
», à condition d’opérer une sélection
rigoureuse des objets. Au besoin, il n’hésite pas à
proposer un beau bloc de pierre comme banc : « Cela ne coûte que la manutention…» Installés en Normandie, Bruno Saas et
Benoît Flin ont conçu pour leur part un mobilier
balnéaire totalement original pour la plage de Sainte Marguerite
sur mer (Seine Maritime), inauguré à l’automne
dernier. La restauration d’un poste de secours, la
création de cabines de plages amovibles, de cabines plus
importantes abritant syndicat d’initiative, restaurant rapide et
garages à bateaux a été un véritable
défi relevé par ces deux complices, architectes mais
respectivement aussi sculpteur et designer : « on a prouvé qu’on pouvait sortir du standardisé…». Coût de l’ensemble du lot : 868 918F. Missionnés par le Siegho (Syndicat
d’intérêt économique d’Harfleur et de
Gonfreville l’Orcher), les deux hommes avaient déjà
été chargés, en 1998, d’aménager le
mobilier spécifique implanté le long une promenade
maritime de 700 mètres le long de l’estuaire de la Seine :
« autrefois, c’était là que les
péniches se mettaient en rade». Pontons, bornes
multi-fonctions ... ils ont tout dessiné, en
s’efforçant « de ranimer l’esprit de la
batellerie » (voir photos). Même les mâts
d’éclairage de 4m de haut en structure métal
galvanisé : « on a travaillé le prototype avec
un installateur électrique, qui s’est adressé
à un métallier » Lors de l’ouverture des
plis, un fabricant avait prétendu que le luminaire
n’était pas réalisable dans l’enveloppe
donnée…
Encadré : Conseiller en design urbain, un métier nouveau. Son diplôme de designer en poche
–obtenu en 1984 à l’école d’arts
appliqués de Metz- Marie-Christine Muller-Reny s’est vite
rendue à l’évidence : « les gens ne savaient pas ce que c’était que le design. » Armée de son seul culot et de dix
années de références dans le domaine de l’
architecture d’intérieur et de création de
mobilier, la jeune femme est parvenue à convaincre le maire de
Metz, qu’il fallait un designer à cette ville de 120 000
habitants : « Metz avait besoin de sang neuf, comptait
beaucoup d’ingénieurs béton, de techniciens qui
n’ont pas forcément la culture de la ville. Jean-Marie
Rausch m’a demandé comment je voyais les choses : je lui
ai expliqué qu’il fallait revoir l’éclairage,
avoir un souci de plus grande cohérence en matière de
mobilier urbain.» Chargée dans un premier temps de dresser
un inventaire des plots, potelets et autres bornes anti-voitures sur la
chaussée, « de voir comment on pouvait résoudre différents problèmes, comme les stationnements anarchiques»-,
Marie-Christine Muller-Reny occupe désormais depuis cinq ans le
poste de « conseiller en design urbain », fonction inconnue
à ce jour dans l’administration territoriale… Simple contractuelle, « électron libre »
à ce titre, elle travaille en étroite concertation avec
les fonctionnaires des service techniques concernés, qu’il
s’agisse de la voirie, de la propreté, des espaces publics
ou des espaces verts : « dans une mairie, tous les projets
reposent sur un travail d’équipe. » Ce constat, la
jeune femme a mis quelques mois avant de le dresser: « au
début, je voulais tout transformer, tout bousculer, il m’a
fallu procéder autrement, faire preuve de davantage de
diplomatie, sous peine d’échouer. Quand j’avance de
deux pas, et que je recule d’un, j’avance encore… » confie cette optimiste de choc. Invitée à donner son avis sur le
choix des matériels, qu’il s’agisse d’un
luminaire, d’une corbeille, d’un banc ou d’une
jardinière, à préconiser des solutions sitôt
qu’un nouveau type de mobilier doit être implanté
sur la chaussée, elle prend souvent le crayon et reçoit
régulièrement les fabricants, histoire de se tenir au
courant et de discuter des aménagements éventuels
à apporter. « J’avais trouvé des bancs
très bien sur catalogue, édités par GHM, mais on
nous a signalé que les personnes âgées avaient du
mal à se relever : il a suffi de mettre au point un
système de cale sous l’assise pour que le problème
soit réglé... Même si les industriels ont leurs
propres concepteurs, les villes sont de gros consommateurs de mobilier
urbain et ont des problèmes lourds à gérer. Rien
ne nous interdit de réfléchir ensemble…» Même si les gammes changent
forcément – dans la mesure où les tranches de
travaux s’échelonnent sur plusieurs années et
où les consultations sont fréquemment remportées
par un industriel puis par un de ses concurrents …- la ville
s’efforce de rester cohérente dans ses choix : «
on ne se verrouille pas sur un type de candélabre, on
préfère une typologie quitte à évoluer au
niveau de la crosse ou de la gamelle… »
Préoccupation sous jacente : la durabilité et la
facilité d’entretien et de maintenance des
matériels. Membre de la commission d’urbanisme, elle
présente notamment à ce tirre tous les mois les dossiers
sensibles de la ville à l’architecte des bâtiments
de France, Marie Christine Muller Reny n’a certes pas toujours le
dernier mot mais elle sait se montrer vigilante : lors de
l’élaboration du cahier des charges pour la consultation
internationale lancée par Metz sur le centre ville,
remportée par Jean-Claude Decaux en 1999, elle est parvenue
notamment à limiter la pollution visuelle des panneaux
publicitaires : «Il s’agissait de remplacer 150 abribus,
un parc de 150 corbeilles de propreté, d’implanter une
trentaine de planimètres, 13 mâts culturels dans le centre
ville. » 13 mâts seulement, contre 30 auparavant :
« il a fallu négocier avec l’équipe Jean
Claude Decaux, titulaire de la précédente concession,
tous les emplacements… » © Carine Lenfant |